C’est à la frontière avec l’Italie, à Menton, que nous retrouvons Cyril aujourd’hui. Il y rencontre l’un des chefs les plus talentueux du monde – puisqu’il est quatrième au classement San Pellegrino « The World 50 best », Mauro colagreco qui a posé ses valises en 2006 sur la Côte d’Azur, dans ce jardin purement méditerranéen, entre mer et montagne, où l’eau de source arrose les légumes qu’il sert à ses clients.
Une cuisine d’intuition, une cuisine en toute simplicité, une cuisine légère et gourmande, une cuisine maitrisée, une cuisine délicate, c’est un peu tout ça que l’on retrouve dans l’assiette du Mirazur.

De la famille du maquereau, d’une longueur de 35 cm tout au plus, le séverau est reconnaissable par sa ligne en Z le long de son corps. A la peau luisante et argentée, s’oppose à l’intérieur une jolie chair rosée qui se nacre délicatement à la cuisson. Une poisson simple, trop oublié, au goût présent et à la texture particulièrement charnue.
Accompagné de légumes et agrumes fraichement cueillis dans les jardins du restaurant, Mauro Colagreco accommode l’ensemble avec des langues d’oursin, péchés lorsque la mer est encore fraiche en fin d’hiver, et d’une poudre de mandarine dont il a le secret et la maîtrise. cette poudre qui pourrait sembler si simple et dont l’utilité pourrait être anodine a pourtant une force insoupçonnée et sa saveur n’a d’égal que sa délicatesse.

Voici ainsi le séverau rosé et ses petit légumes du jardin cuisiné, et surtout inventé minute par le chef 2 étoiles au guide Michelin (depuis plus de 6 ans), un joli plat pas trop technique mais oh combien savoureux à refaire à la maison tranquillement.